« Jusqu'où peut-on aller trop loin ? »
« T’avais qu’à être con ma pauvre chérie ! » Les travaux d’Éva Bergera sont des cris, des cris blancs, des cris sourds. C’est un thème aussi vieux que l’(in)humanité qui travaille l’artiste : les violences morales, physiques, sexuelles et sociales infligées à ceux qui ne pensent pas droit. Née en 1988 à Roanne, Éva Bergera commence la peinture dans l’atelier d’un peintre à l’âge de 8 ans et multiplie alors les concours dans les supermarchés, les villages environnants. Elle développe un attachement pour la culture populaire ; Claude François, la télévision, les fêtes foraines et, plus tard, pour les écrits d’Annie Ernaux et Virginie Despentes. Depuis le Salon de Montrouge, les œuvres d’Éva Bergera ont été remarquées, achetées par des collectionneurs de l’ADIAF, et son travail a notamment été montré lors de grandes foires parisiennes (la YIA, Slick Art Fair) ou au sein d’institutions prestigieuses comme l’IAC de Villeurbanne et la Collection Lambert Musée d’Art Contemporain d'Avignon.
Éva Bergera crée des peintures, des « sphères », des chaos ordonnés, magiques pour que l’Homme qui les regarde soit ainsi renvoyé à « sa part de divinité », à sa vérité, à sa façon d’être Dieu. Nous nous sommes perdus dans un monde fictif, fait de panneaux lumineux, dénué de vertu, déconnecté de la Nature. Nous avons vendu notre âme à M. Taxe en échange de protection et guidance. « On s’abîme, on se triture ». « On nous a fabriqué qu’on devait bosser pour lui », c’est la course à toujours plus ; Plus de consommation, plus d’Iphone, plus de de followers, plus d’argent, plus de « perfection » physique, plus de fesse, plus de sexe. Plus, plus, plus. La vie c’est un temps. Une note de musique, une boucle. Un. 1. Et toi, à quoi est-ce que tu vas consacrer ton temps ? Est-ce que tu te souviens derrière quoi tu cours ? Pourquoi tu cours ?
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Harmonie de mots crus et de couleurs pop, d'images chocs et d'esthétique pieuse, l'œuvre d’Éva Bergera dégage une force impressionnante. L’enfer selon elle est un contraste de couleurs à la fois vives et douces, semé de fleurs, de fruits et de saintes aux mains jointes. On y voit des visages familiers, Loana, Claude François, l’artiste elle-même et d’autres uniquement connus des services de police – des portraits robots de criminels. Les agrégations d’Éva Bergera ont une beauté glaçante, ils exigent que l’on s’attarde devant eux pour en apprécier toute la richesse. Ils sont lacérés de phrases : « Et en plus elle est gentille cette pute », « Arrête ! Arrête tu me fatigues, commande deux pizzas et ferme ta gueule », « Tu vas chialer ? » … Ces mots, Éva Bergera les a entendus, collectés, triturés. Et au milieu de ce capharnaüm reste le rire, l’humour comme révolte indispensable face à l’absurde, à une conception de la vie dénuée de sens, de centre. Artiste membre de l'ADAGP
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Le travail de collage sous toutes ses formes d'Éva Bergera est ambitieux, exigeant et spectaculaire. L'artiste est une polymorphe, une agrégatrice contemplative qui déborde sur différents flux : Photographie plasticienne, écriture, peinture, dessin, vidéo, performance, astrologie et errance. Le tout avec un sens aigu de l’humour mais aussi une manière singulière de se situer par rapport aux débats contemporains sociétaux (féminisme, sexualité…). Artiste membre de l'ADAGP
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Un été, en passant quelques jours de vacances à Roanne chez sa mère, Eva Bergera a retrouvé son ancien carnet de catéchisme. Il est composé de textes tapés à la machine, en capitales sur des feuilles colorées rose, jaune ou bleu. Ils ont été rédigés par son aumônier Georges Durand et certains mots ou groupes de mots sont soulignés voir doublement soulignés. Cela me frappe. Les textes de Georges Durand sont importants puisqu’en capitales. Mais en plus, certains mots sont librement sursoulignés. Ils doivent être excessivement importants. De manière arbitraire, l'artiste décide jour après jour de choisir certains mots soulignés et/ou sursoulignés afin de composer des poèmes à partir de ces mots. Elle a appelé cet ensemble Les Corps Glorieux. Ces poèmes sont devenus une base pour une série de peintures format Jésus sur papier. Artiste membre de l'ADAGP
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2022
Sélectionnée pour les Rencontres Artistiques / Prix Carré sur Seine , Boulogne-Billancourt - FR
2021
Sélectionnée pour les Rencontres Artistiques / Prix Carré sur Seine , Boulogne-Billancourt (92) - FR
2017
Sélectionnée pour la 8ème édition du Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain , Paris 7ème - FR
2016
Lauréate du Grand Prix Tribew - Maison Des Artistes , Paris - FR
2024
Portes Ouvertes des Ateliers d'Artistes de Montrouge , Montrouge - FR
2023
Novembre à Vitry - Prix International de Peinture de Vitry-sur-Seine , Vitry-sur-Seine - FR
2023
Arts au Jardin au Wood Cottage , Le Vésinet (78) - FR
2022
Les couleurs de l'obsession Éva Bergera - Lucie Morel , PARIS 11ème - FR
2021
Christmas Art Fair , PARIS 3ème - FR
2021
Je te laisse les clés - Carte blanche à Philippe TAVAUD , PARIS 11ème - FR
2021
Valentine's days / Maison Contemporain , PARIS 11ème - FR
2020
Un Noël à la Galerie , PARIS 4ème - FR
2020
Collectionner au XXIe siècle, Si une accumulation reflète une vie… De leur temps (6) , AVIGNON (84) - FR
2019
Novembre à Vitry / 50 , VITRY (94) - FR
2018
(An)suite #5 , LILLE (59) - FR
2018
Bondieuseries , PARIS 12ème - FR
2017
Garder le cap , PARIS 4ème - FR
2017
CONTEXTES , NEVERS (58) - FR
2016
Sur la page, abandonnés // Une exposition d’artistes écrivains , PARIS 4ème - FR
2016
ADIAF : DE LEUR TEMPS (5) LE TEMPS DE L’AUDACE ET DE L’ENGAGEMENT , VILLEURBANNE (69) - FR
2015
YIA ART FAIR # 5 , PARIS 3ème - FR
2015
La Carte de Tendre , PARIS 11ème - FR
2014
Trash Test / Crash Test - 2ème volet , SENLIS (60) - FR
2014
ATTITUDE - SLICK ART FAIR , PARIS 8ème - FR
2014
La plus belle pour aller danser , PARIS 11ème - FR
2014
59e SALON DE MONTROUGE , MONTROUGE (92) - FR



